L'EA Volvo 343

« Sortie au Salon 1978, la Volvo 343 DL à boîte mécanique a déjà derrière elle une généalogie qui ne manque pas d'intérêt. Elle a été créée par DAF, en 1975, avec un moteur Renault et équipée d'un variomatic. Puis le jeu des concentrations intervenant, DAF fut absorbé par Volvo et la grosse DAF devint une petite Volvo, héritière d'un nom évocateur : celui des grandes routières nordiques, confortables et sûres. Née en Hollande, elle changeait de nationalité pour devenir suédoise, en demeurant toutefois française pour son moteur, tout en restant fabriquée aux Pays-Bas. En 1978, cette petite voiture véritablement européenne voulut se mettre au goût d'un plus grand nombre d'Européens en se dédoublant en deux versions. La première à variateurs continus (brevet DAF) continue à être produite. La seconde est dotée d'une boîte mécanique, non pas que le variomatic à courroies ait été mal accepté, bien au contraire, mais la boîte à passage de vitesses manuel peut plaire à une autre catégorie de clientèle appréciant le levier de vitesse et la pédale d'embrayage. Extérieurement, les deux modèles ne se différencient en rien, sauf que le plus ancien reçoit le sigle Automatic. En outre, la 343 DL bénéficie en 1978 de quelques transformations, notamment en ce qui concerne le tableau de bord, le volant, les appuis-tête, etc. et se présente en deux finitions dont l'une plus luxueuse. En bref, il y a maintenant trois 343 : la 343 DL Variomatic, la 343 DL et la 343 DLS.
Le moteur de la 343 DL - d'une puissance fiscale de 7 CV - est le 1.397 cm3 (alésage 76 mm ; course 77 cm) de la 18 TL et dérivé du groupe R. 8. C'est un quatre cylindres en ligne placé longitudinalement au-dessus de l'essieu avant. Alimenté par un carburateur double corps vertical, il développe une puissance maximale de 70 ch DIN à 5.500 tr/mn, avec un couple maximal de 11 mkg DIN à 3.500 tr/mn et un taux de compression de 9,25 : 1. Les soupapes en tête en ligne sont commandées par poussoirs, tiges et culbuteurs. L'arbre à cames latéral est entraîné par chaîne. La culasse est en alliage léger et le bloc moteur en fonte. Le vilebrequin comprend cinq paliers. Les roues arrière sont motrices. L'embrayage monodisque à sec reste accolé au moteur, tandis que la boîte mécanique est jointe au pont arrière suspendu selon les techniques nouvelles mises en honneur par Alfa Roméo et Porsche. Cette disposition contribue à augmenter l'adhérence des roues motrices. Cette boîte de vitesses à quatre rapports synchronisés est celle des VOLVO de grande puissance, c'est dire qu'elle est d'une robustesse remarquable, mais assez encombrante. Fort heureusement, les poulies du variateur prenaient elles aussi beaucoup de. place, et le remplacement de l'un par l'autre n'a pas posé de problème compliqué. La direction reste à crémaillère avec le même rayon de braquage : 4,60 m, mais le nombre de tours du volant a augmenté passant de 4 à 4,25 avec une démultiplication de 20,3 : 1. La suspension est également sans change-ment, soit à l'avant, du type McPherson : roues indépendantes avec bras inférieurs, ressorts hélicoïdaux et barre stabilisatrice et, à l'arrière, du type de Dion avec ressorts à lame unique et barre de réaction. Des amortisseurs hydrauliques et télescopiques sont placés sur les quatre roues. Le freinage reste identique : disques à l'avant et tambours à l'arrière, avec double circuit avant arrière et dispositif d'assistance à dépression ainsi que limiteur de pression sur les roues arrière. Le frein à main mécanique porte sur les roues arrière. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.