L'EA Citroën AX 10 ,11, 14 (phase 1)

Revue technique L'Expert Automobile analysant les Citroën AX 10 E, 10 RE (types ZA), 11 RE, 11 TRE (ZB), 14 TRS, 14 TZS (ZC). Ce sont les phases 1 à partir de 1986.
On retrouve les moteurs TU9 C1A de 954 cm3, TU1 H1A de 1124 cm3, TU3 K1A de 1360 cm3.

« […] La première chose qui frappe le conducteur en s'installant à bord de l'AX est la position relative du volant. En effet, ce dernier paraît trop haut placé et trop incliné, à tel point que l'on se demande si l'étude ergonomique du poste de pilotage n'a pas été confiée aux mêmes techniciens que celui de l'Ami 8 ou de la GS ! Une fois l'effet de surprise passé, la position de conduite peut être jugée satisfaisante, l'ensemble des commandes se révélant pratique à utiliser.
Comme d'habitude chez Citroën, on remarque immédiatement la désagréable manie qui consiste pour ce constructeur à illuminer le tableau de bord dès la mise en route, que l'éclairage soit utilisé ou non. On croit alors circuler en feux de position, à la nuit tombante, alors que la voiture est totalement obscure à l'extérieur, ce qui vous vaut quelques appels de phares réprobateurs et alarmistes (qu'est-ce qui se passe ?...). Voire quelques déconvenues avec la maréchaussée... Même si ces dernières sont le plus souvent sans conséquence, elles ont tout de même l'inconvénient de faire perdre un temps parfois précieux.
Le confort des sièges avant peu paraître un peu spartiate et le support lombaire trop accentué. Il n'en est rien et le fil des kilomètres le prouve sans difficulté. La position relative du levier de vitesses est également bien étudiée, mais sa prise en main n'est pas extrêmement agréable. Les deux rétros extérieurs réglables de l'intérieur sont bienvenus, mais là encore, la présence des montants de faux déflecteurs sur les portes nuit à leur exploitation, du côté gauche principalement. La grande surface vitrée, sous tous les angles, permet de contrôler parfaitement le déroulement de la circulation alentour, sous l'angoisse de l'angle mort. L'essuie-glace de hayon dégage la lunette arrière des salissures qui ne manquent pas de se déposer même à relativement haute vitesse. C'est le tribut à payer à l'aérodynamisme. En effet, plus le Cx est amélioré et plus l'air s'écoule près de la surface du véhicule, donc des vitres, avec toutes les particules qu'il contient. Sur le plan tenue de route, l'AX se montre d'une grande agilité qu'un poids réduit lui confère sans ambiguïté. On tourne le volant et la voiture vire. Un point c'est tout. Peu affectée par les changements brusques de trajectoires, la version 14 perd cependant un peu de motricité à cette occasion, en raison du montage d'une barre stabilisatrice avant de section relativement importante. En contrepartie, la voiture reste encore plus à plat dans les virages. La trajectoire ne semble pas être à la pointe de la fidélité et malgré une démultiplication raisonnable de la direction, il n'est pas toujours aisé de passer au quart de poil, surtout lorsque la bordure de la chaussée est un peu dégradée.
Le train avant n'est d'ailleurs pas exempt de réactions, notamment à l'accélération où les roues semblent vouloir s'enrouler du côté opposé de la roue la plus adhérente à la moindre sollicitation du volant. Le freinage provoque l'enthousiasme, tant en puissance qu'en endurance. La première est facilement dosable, tandis que la seconde aurait mauvaise grâce à être prise en défaut vu le faible poids de la voiture. [...] »

Mécanique, électricité, carrosserie.

Bon état.