Technique carrosserie Peugeot 305 phase 1, berline break fourgonnette

" Après 10 ans d'existence la 304 accusait un handicap certain auprès des concurrentes directes, par son esthétique qui n'a jamais figuré parmi les réussites de style fracassantes. Parallèlement les choix mécaniques étaient aussi limités ce qui, conjugués aux premières constatations imposaient une évolution. L'apparition à l'automne 1977 de la 305 a mis une note nouvelle à la politique de Peugeot dont l'attrait réside principalement dans le style de la carrosserie. La présentation profondément remaniée reflétait le désir de la marque d'augmenter sa clientèle potentielle sans nuire à la réputation de sérieux qui découle de la firme au lion. La carrosserie de la 305, étudiée conjointement par les stylistes de Pininfarina et de Peugeot se distingue par une silhouette dont l'esprit diffère des productions antérieures. A cet égard, l'empreinte de Pininfarina plus nette que par le passé caractérise cette récente orientation. Celle-ci s'est principalement matérialisée au niveau de l'esthétique car les améliorations techniques bien que réelles sont encore timides.
Les voitures de la dernière décennie ont fait apparaître une insuffisance visible de la protection anticorrosion dont les méfaits ne laissent pas indifférent les propriétaires. Aussi certains constructeurs sensibilisés par cette lacune car plus touchés que d'autres ont réagi afin de redresser cette situation. Peugeot en I'occurence a été le premier constructeur français à passer de l'électrophorèse anodique à l'électrophorèse cathodique dont les débuts en fabrication ont coïncidé avec la sortie de la 305. Dans le processus de l'électrophorèse anodique. la peinture se dépose sur la carrosserie à l'anode, tandis que dans le second procédé les polarités sont inversées et la peinture se dépose sur la coque reliée à la cathode. Parallèlement les caractéristiques des résines cationiques sont plus performantes — Extraits sec des résines plus élevés 20 % contre 12 % à 15 % pour l'anaphorèse ; Meilleure pénétration dans les corps creux ; Température de séchage plus basse, 180° contre 200D pour anaphorèse ; Bonne résistance au gravillonnage. En revanche la préparation des tôles (dégraissage des tôles) réclame plus de soins pour obtenir les résultats escomptés. Le traitement anticorrosion est complété en fin de chaîne par une injection de cire dans les corps creux. Cette dernière opération très louable semble malheureusement assez aléatoire car bon nombre de véhicules observés en réparation présentaient des imperfections au niveau de la qualité d'exécution de ce traite-ment. Cette remarque n'est d'ailleurs pas spécifique à Peugeot car nous avons remarqué le même phénomène sur d'autres productions. "

Bon état.